Les maladies intestinales sont devenues fréquentes chez un bon nombre de personnes dans le monde, d’autant plus qu’elles sont amplifiées par les inconvénients du monde moderne dans lequel nous vivons. Aussi, l’innovation médicale en matière de tests et examens médicaux est constamment en évolution. Parmi ces examens, nous retrouvons la coloscopie.

colposcopie


La coloscopie ou colonoscopie est un examen qui permet d’explorer la paroi interne du gros intestin par le biais d’une sonde appelée coloscope, afin d’y détecter éventuellement des lésions au niveau du côlon.

En France, plus d’un million de coloscopies sont réalisées, chaque année pour dépister le cancer colorectal, qui constitue la 2ème cause de mortalité par cancer. Cette pratique enregistre un taux plus élevé en France que dans les autres pays d’Europe. Avec cette procédure, l’examen peut être pratiqué soit, pour faire un diagnostic sur une éventuelle tumeur, soit pour prévenir des ulcères ou des polypes du côlon. Ces derniers se caractérisent par des tumeurs bénignes qui se développent sur les muqueuses du côlon et qui sont de quelques millimètres. Le risque de ces polypes est de dégénérer en tumeurs malignes.

Que faut-il savoir sur la coloscopie ?




Recommandée pour un dépistage précoce du cancer colorectal, la coloscopie consiste à visualiser l’intérieur du rectum, du côlon ainsi qu’une section de l’intestin grêle. Comme l’explique à Top Santé, le Dr Anne-Laure Tarrerias, gastro-entérologue et proctologue, l’examen s’effectue sous anesthésie générale légère et habituellement en ambulatoire.

La coloscopie est un examen servant à visualiser l’intérieur du côlon (côlon sigmoïde, transverse, ascendant et descendant), du rectum et d’une partie de l’intestin grêle. Elle s’effectue à l’aide d’un endoscope (tube muni de fibres optiques) relié à un écran : on parle plus précisément de coloscope. Ce dernier peut aussi servir à introduire de petits outils chirurgicaux. Cet examen est effectué après la demande du médecin dans plusieurs types de situations  découvertes par le patient ou mises en évidence lors d’un test Hemoccult  : douleurs abdominales ou troubles du transit soudains et sang dans les selles, en particulier lorsqu’il existe des antécédents familiaux de cancer du côlon parmi les proches.

Dans quels cas y a-t-il des risques ?

S’ils sont rares et que la coloscopie est tout de même considérée comme une procédure anodine, le risque zéro n’existe pas. Pour cette raison, il peut être utile de connaître les risques pouvant y être associés. Ces derniers impliquent des hémorragies ou une perforation accidentelle et peuvent nécessiter une intervention en urgence, comme le souligne le Dr Tarrerias. Pour autant, la proctologue se veut rassurante et explique que cela ne concerne qu’1 à 2 cas sur 1 000. Il existe également des contre-indications à connaître, notamment en cas de problème cardiaque non contrôlé, comme le précise le Dr Caroline Pombourcq à santé magazine.




Y a-t-il une alternative à l’examen par coloscopie  ?

Il existe une autre alternative à la coloscopie. Il s’agit du test immunochimique fécal, appelé également (TIF). C’est un test qui ne présente aucun danger et ne cause aucun dommage à l’organisme. C’est une alternative qui est, de surcroit, peu couteuse.

Ce test consiste à rechercher la présence de sang dans les selles afin de détecter le cancer colorectal. Le Professeur David Khayat, chef de service de cancérologie à la Pitié-Salpêtrière, en a présenté les avantages dans la revue Sciences et Avenir. Ainsi, d’après une publication du journal Annals of Internal Medicine, le TIF reste un moyen facile et efficace qui a donné des résultats satisfaisants sur des patients et a permis de diagnostiquer 80,4% de personnes atteintes de cancer colorectal ; il est d’ailleurs recommandé par la U.S Preventive Services Task Force. Toutefois, d’après Tim Bayers, chercheur à l’Université du Centre de Lutte contre le cancer du Colorado, la détection du cancer par le TIF permet de trouver le cancer et les adénomes avancés mais pas tous.